Les Couleurs du Passé

Insuffler une vie nouvelle à ces images égarées, délaissées, leur permettre d’exister, de renaître à la lumière. Les regards s’étaient effacés, envolés, au gré des vents, illusions d’éternité, réduites à néant, dévorées par le temps.

Lentement, secrètement, les soufflent reprennent, désirs de vie, de renaissance, murmures d’espérance. Prudemment, calmement, les fêlures s’estompent, sensation oubliée, retrouvée, des couleurs du passé.

Les visages se relèvent, les corps osent et s’exposent, les regards nous observent, nous interpellent. Fierté enluminée, assumée, de ces âmes amusées, par leur victoire sur le temps, leur pied de nez à l’existence.

Silence d’hiver

Pourraient-elles se taire, ces voix sans parole ? Le monde prêche, blatère, à tort et à travers. Avalanche, roulis de mots, de cris, sans sens, sans atmosphère. Flot continu, écrit, parlé, vociféré, surgit de plumes infécondes, de gorges profondes. Verbe sacrifié aux Dieux des logorrhées, savants et nains, tous s’expriment, des pieds des mains, s’écoutent et s’estiment, se pâment dans le spleen.

Comme une envie de m’évader, de m’écarter, de ce monde upside down. Trop d’histoires sans phares, de tourbillons de vacuité dans lesquels s’engouffrent les foules, avides de vide, boulimiques d’Apocalypse. Désir de me blottir, de me rouler sur moi-même, de retrouver ma lumière, ma vie, mon atmosphère. M’entourer de feuilles mortes, me recouvrir de Terre, tel un loir en hiver, pour ne plus les entendre, écouter le silence et échapper à leurs serres.

Ephémères

Ils parlent de sauver la Terre, mais la Terre n’en a que faire. A l’aune de son existence, nos souffles sont sans importance. Tels ces éphémères dont les vies, ne durent qu’un instant, pour la Planète, nous n’existons pas. Nos feux follets n’y changent rien, nous resterons un souvenir, teinté de regrets, d’instants envolés, d’amère cécité, pour ce Paradis offert, dont nous n’avons su que faire. Apparus, puis disparus, le temps d’un verre, pris entre les Terres, ici et là, soulagées par le départ inespéré, des nains sans frères, des enfants rois. Ne resteront rien d’autres que des chimères, d’amours et de guerres, écrites en millénaires, au sein d’Histoires billionnaires.

Caroline

T’as ces yeux deep bleu, ton regard amoureux frappe au cœur de tes vœux. Assurance, évidence, insouciance, ton trip humain feint l’innocence. Maladroite, apathique, tes tics statiques m’astiquent, no déclic no réplique. Charme froid des nordiques, tu m’astiques.

Caroline si coquine trop mutine te devine assassine
Ton visage monocoque m’interloque et m’insupporte
Ce sourire mécanique fait de broc et de bric le mérite coup de trique
Se fissure sous le choc ta nature née de toc désagrège et se disloque

Connaissances, ton engeance, les assemble, les rassemble, si facile en apparence. De nous autres tu es l’image, le ramage et le plumage, le sourire d’une enfant sage. Programmée, pour gagner, tes tests progressent m’agressent, no reset, no delete. Contagion incomprise, tu m’épuises.

Caroline si coquine trop mutine te devine assassine
Ton visage monocoque m’interloque et m’insupporte
Ce sourire mécanique fait de broc et de bric le mérite coup de trique
Se fissure sous le choc ta nature née de toc désagrège et se disloque

Incroyable, si affable, agréable, méprisable, totalement impénétrable. Se dessine ton destin, l’agonie de l’être humain, rêvait-il d’une autre fin. Adoubé le monarque, tes arnaques m’attaquent me saquent, no play-back, no réac. Ce sang-froid mécanique, tu me niques.

Caroline si coquine trop mutine te devine assassine
Ton visage monocoque m’interloque et m’insupporte
Ce sourire mécanique fait de broc et de bric le mérite coup de trique
Se fissure sous le choc ta nature née de toc désagrège et se disloque

Secrétaire, de pierre, missionnaire délétère, attributs d’une guerrière. Connexions dans une box, tu refoules le botox, le témoin de ton intox. Résistance inutile, imbéciles m’horripilent trop serviles, no vigil, no exil. Regard fier des lumières, tu m’enterres.

Caroline si coquine trop mutine te devine assassine
Ton visage monocoque m’interloque et m’insupporte
Ce sourire mécanique fait de broc et de bric le mérite coup de trique
Se fissure sous le choc ta nature née de toc désagrège et nous disloque

Arabesques

Les voix des Dieux, sont de silence, histoires sans bruit et sans paroles, captent les âmes en connivence, sans grands effets ni hyperboles.
Parfois les notes, au loin les portent, dans les des airs vont en cohortes, ardents échos, devenus pierres, au gré des vents et des lumières.
Renaissent à nous, transfigurées, par des artistes aux doigts de fée, dans des manèges orchestrés, en arabesques endiablées.
De ces desseins, je n’entends rien, alors j’écoute et je m’abstiens, aux sons des pères devenus mères, au gré des vents et des lumières.
Abandonné, ressuscité, par ces lyrismes sublimés, je goûte aux voix de ces Déesses, comme une étreinte, une promesse.
La renaissance du silence, né d’une éternité d’errance, dans les courbures de l’Univers, au gré des vents et des lumières.

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