Triste Couronne

Comment ne pas écrire, comment ne pas réagir, face à ces conseils donnés, ce matin, sur les ondes. Ils nous disent, nous expliquent, force de spécialistes, comment conserver, notre santé mentale. Face à l’isolement, à l’horreur, de demeurer désormais, chez soi, dans le calme, sans autre miroir que le nôtre. Forcés que nous sommes, doux martyrs, à nous couper, des bruits, de l’agitation de ce mental global, surchargé, surexploité, survitaminé. Ralentissement salutaire, d’une culture sans repères, bactérie symptomatique, révélatrice des frontières, de ces foules sans âmes, aux calepins engorgés, ces coquilles si fragiles, si promptes à se briser, m’effraient plus que lui, ce reflet des êtres, que je ne reconnais plus, que sont-ils devenus ? Les regards changent, l’homme se fait bête, ne voient en l’autre que l’abîme, une possible chute, dans ce vide, qui les habite, là, au fond d’eux. Tout cela, pour si peu.

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